Les élèves des sixièmes 4 et 7, ainsi que ceux de l’école Jules Ferry ont rencontré l’auteur de « Je suis un gros menteur », Karim Ressouni-Demigneux dans le cadre du Défi lecture. Le Défi lecture réunit des élèves, des enseignants des écoles primaires et des collèges ainsi que la médiathèque de Saint-Priest autour de la lecture.

Ce roman aborde les thèmes de la religion, de la honte, du mensonge, des origines familiales, du racisme de l’école et des relations amicales.
Karim Ressouni-Demigneux a commencé par parler de la signification du mot arabe. Il a dit qu’enfant et encore aujourd’hui ce mot se comprend surtout dans le regard des autres porté sur soi.

 

 

Voici, un extrait de la rencontre, grâce à des notes prises par Tigane, élèves de 6e7.

– Le livre est-il une autobiographie ?
Oui et non, car je suis un peu menteur (rires). Mon nom de famille est Ressouni- Demigneux, je porte les noms de famille de mes deux parents. Je suis née en France, mon père est marocain et ma mère française. Mes parents se sont rencontrés au Maroc dans une école française. Ils n’ont pas pu rester ensemble car à l’époque, les mariages mixtes ( entre français et marocain) était très mal vu. Ma mère est rentrée en France et m’a élevée et je n’ai découvert mon père qu’à 13 ans.
Dans le livre, Ismaïl, lui vit avec ses deux parents. Il porte lui aussi le nom de ses deux parents mais nos histoires sont différentes.

– En combien de temps écrivez-vous un livre ?
Ça dépend, j’imagine et je crée. Par exemple, j’ai écrit un série « La cité » en cinq tomes. Le premier tome a été écrit en 8 mois, ensuite j’ai mis quatre ans pour écrire la suite. Je réfléchis d’abord longtemps, je me documente, je fais des recherches et je me mets ensuite à l’écriture. J’écris un peu chaque jour mais c’est laborieux, je prends du temps.

– Par combien d’éditeurs êtes vous passés avant que votre manuscrit soit accepté ?
J’ai envoyé mon premier livre –  » Ce matin, mon grand-père est mort » –  à cinq éditeurs. J’ai eu quatre réponses négatives. Au bout d’une année, Alain Serres, éditeur de la maison « Rue du monde » m’a appelé en m’expliquant qu’il avait beaucoup aimé mon texte mais qu’il n’existait pas encore de collection de romans dans sa maison d’édition. C’est pourquoi la réponse positive avait été longue à recevoir. Aujourd’hui tous mes livres sont publiés chez cet éditeur.

La rencontre s’est terminée par un atelier d’écriture et par la confection d’un tautogramme, où tous les mots du texte doivent commencer par la même lettre : Mardi matin, ma merveilleuse maison mauve migra mais maintenant malheureusement mon mari médecin monsieur Martin Mélanchon mange Mauricette, Marie, mes maigres mamies moches mélangées malgré Michael Michel, mon mystérieux mouton malade mordant Macaron, ma monstrueuse molle machine marron marrante.